RECOURS DES RENDEZ-VOUS DE CARRIÈRE

DÉCLARATION LIMINAIRE DU SNALC POUR LA CAPA DES CERTIFIÉS SUR LES RECOURS DES RENDEZ-VOUS DE CARRIÈRE – 24 JANVIER 2022

Concernant tout d’abord le contexte sanitaire déplorable, le SNALC s’indigne du traitement qui a été réservé aux enseignants tout au long de la crise sanitaire : le ministère de l’Education Nationale leur a fait courir des risques élevés en exigeant la présence physique en début d’épidémie de Covid d’enseignants ayant pourtant de graves pathologies, en ne fournissant pas aux enseignants les masques les plus protecteurs et en n’équipant pas les classes de capteurs de CO2. En outre, le ministère a à plusieurs reprises au cours de cette crise sanitaire montré son mépris à l’égard des enseignants en annonçant sans concertation avec ceux-ci , et toujours par voie de presse et au dernier moment , des protocoles sanitaires toujours plus difficiles à appliquer.

Ce mépris à l’égard des enseignants est aussi à l’origine :

>>> – de la suppression de la participation des syndicats à la majorité des CAPA

>>> – du gel du point d’indice et des salaires bien trop bas des enseignants

>>> –  du PPCR , que nous pouvons rebaptiser Protocole Pour les Carrières Ralenties , dans lequel s’inscrivent les rendez-vous de carrière .

Le SNALC tient à rappeler son opposition ferme au PPCR dans lequel l’évaluation ne porte pas sur le cœur du métier d’enseignant mais sur des compétences périphériques. Le PPCR ne permet plus à un professeur d’être acteur de sa carrière puisqu’il est soumis à un nombre beaucoup trop limité d’inspections sans pouvoir en demander de sa propre initiative.

>>>>> Le PPCR est également la cause d’une diminution des avancements à partir de la hors classe puisque l’accès à la classe exceptionnelle est très faible , soit parce que les quotas de promotion sont ridiculement bas pour le vivier 2, soit parce que les critères d’accès sont bien trop restrictifs pour le vivier 1.

>>>>> Le SNALC demande un élargissement des critères d’accès au vivier 1 pour les professeurs ayant enseigné 8 ans en BTS ou dans des établissements difficiles mais non étiquetés comme tels (ces professeurs ont déjà été défavorisés puisqu’ils n’ont jamais bénéficié des avantages liés aux établissements ZEP, REP ou politique de la ville, comme des primes, des effectifs allégés dans les classes et un renforcement de l’encadrement des élèves).

>>>>> Le SNALC sollicite également une redistribution des quotas de promotion entre le vivier 1 et le vivier 2 à hauteur de 60 % pour le vivier 1 et de 40 % pour le vivier 2 afin de ne pas pénaliser de manière exagérée les professeurs n’ayant pas rempli de missions particulières lors de leur carrière mais n’ayant pas pour autant démérité.

>>>>> Le SNALC requiert en outre que soit relevé le pourcentage des appréciations excellent et très satisfaisant dans les deux viviers car trop de collègues ayant une majorité d’items excellents ou très satisfaisants se voient attribuer un avis final qui n’est pas en adéquation avec la somme de leurs items excellents ou très satisfaisants , ce qui suscite chez les professeurs de l’incompréhension et le sentiment qu’ils sont traités de manière arbitraire.

>>>>> Concernant plus précisément les recours formulés à la suite des rendez-vous de carrière, la procédure doit être absolument clarifiée. En effet, les adresses auxquelles les recours doivent être envoyés n’apparaissent pas sur la notification d’avis final porté au terme d’un rendez-vous de carrière et les agents ne parvenant pas à trouver ces adresses n’arrivent pas à saisir la CAPA et ne peuvent donc exercer leur droit de contestation.

Kathy Turoche, commissaire paritaire.