COMPTE RENDU DE LA CAPA AVANCEMENT D’ÉCHELON DES CERTIFIÉS ET CONGÉS DE FORMATIONDÉCLARATION LIMINAIRE DU SNALCTout d’abord , le SNALC remercie les services du rectorat pour le travail effectué à l’occasion de cette CAPA d’avancement d’échelon des certifiés .
Avant d’entrer dans le vif du sujet , le SNALC tient à relayer l’inquiétude des professeurs quant à la réouverture prochaine des collèges et des lycées à Paris , qui ressemblera davantage à une garderie des élèves prioritaires qu’à une vraie reprise des cours et qui posera le problème des cours à assurer à la fois en présentiel et en distanciel étant donné l’absence de consignes nationales claires à ce sujet.En outre, le SNALC demande le retour de la participation des syndicats à toutes les CAPA : la fin du paritarisme est en effet un déni de démocratie et de transparence .Pour ce qui est de l’avancement d’échelon des certifiés , le SNALC réaffirme son opposition au PPCR dans le cadre duquel s’inscrit cette campagne d’avancement d’échelon des professeurs certifiés. En effet, elle ne fait que confirmer les nombreux écueils prévisibles du PPCR :
– création d’un rythme unique d’avancement sauf aux 6ème et 8ème échelons , ce qui décourage les professeurs qui souffrent d’un manque de reconnaissance de leur travail et d’un manque de reconnaissance financière
– ralentissement de l’avancement pour les professeurs qui étaient promus au grand choix ou au choix
– ralentissement de l’avancement pour les professeurs désireux d’être inspectés à un rythme soutenu puisque le PPCR réduit considérablement l’accès des professeurs à leurs inspecteurs
– rendez-vous de carrière trop peu nombreux
– vide d’inspection après le 10 ème échelon ( idem pour les autres corps !)
– entente obligatoire entre les deux évaluateurs des professeurs , inspecteurs et chefs d’établissement , sur l’avis émis sur les professeurs , ce qui aboutit le plus souvent à une harmonisation vers le bas de cet avis sans aucune bienveillance
– pérennité de l’avis émis au 3ème rendez-vous de carrière comme si un professeur ne pouvait plus évoluer après ce rendez-vous ! Le SNALC demande que cet avis puisse être changé.
En outre , le SNALC remarque que dans l’ancien système d’évaluation comme dans le nouveau , les TZR sont toujours des laissés pour compte, leur travail n’étant pas apprécié à sa juste valeur puisqu’on leur reproche très souvent un manque d’investissement dans des établissements où la nécessité du service leur impose une présence ponctuelle .
Pour en terminer avec ce qui concerne l’avancement d’échelon des professeurs certifiés , il est regrettable que les promotions soient souvent liées à des missions pour l’inspection au détriment de la valorisation du travail accompli par les professeurs dans leur établissement.
– qu’il y ait un quota important réservé aux professeurs demandant une formation pour passer l’agrégation , ce qui est cohérent avec la complexification du travail au lycée dû aux spécialités engendrées par la réforme du lycée
– qu’il y ait une continuité dans une demande de congés de formation entre les différentes académies . En effet , un professeur qui a fait une demande depuis cinq ans dans une académie , et qui a en fait une autre depuis cinq ans dans sa nouvelle académie d’affectation, a en tout attendu dix ans sans rien obtenir , de quoi décourager bien des candidats , qui de plus n’auront plus l’énergie pour passer un concours dans une académie comme Paris où beaucoup de professeurs ne sont plus tout jeunes !
Enfin , puisque nous parlons de formation des professeurs , le SNALC tient à exprimer sa profonde indignation concernant le nouveau CAPES en cours d’élaboration par M. Blanquer : faute de revaloriser le métier d’enseignant tant par le salaire que par les conditions de travail , les meilleurs étudiants tournent maintenant le dos à cette profession pourtant essentielle pour un pays , et , devant le manque criant de candidats valables , le ministère décide d’instaurer un nouveau CAPES pour lequel les connaissances des candidats ne compteront que pour 30% de la note exigible pour l’obtention du concours , baissant ainsi drastiquement le niveau du CAPES pour recruter à tout prix ! Nul doute que les enfants issus de milieux favorisés auront eux des professeurs de qualité qu’ils pourront payer , et pour les autres , il ne sera plus question de compter sur leur mérite pour espérer progresser socialement !
REMARQUES DES SYNDICATS :