Déclaration liminaire INTRA 2019

Déclaration liminaire : MOUVEMENT INTRA 2019 ( SNALC PARIS)

Monsieur le DRH, monsieur le DRH adjoint, monsieur le chef de division du personnel,

mesdames et messieurs les inspecteurs d’académie, chers collègues,

Le Snalc tient d’abord à remercier les services du rectorat pour tout le travail effectué à

l’occasion du mouvement intra-académique de Paris, dans des conditions que nous savons de plus en plus difficiles.

Le Snalc condamne fermement la réforme de la Fonction publique dont l’objectif est de

supprimer le paritarisme. (Les représentants du personnel dont les CAP en application de l’alinéa 8 du préambule de la constitution de 1946 (annexé en 1958) et de l’article 9 du

statut général. ) Rappelons que le paritarisme constitue un acquis datant de l’après-guerre : sa suppression serait un retour aux réformes du gouvernement de Vichy et signifierait une gestion opaque, sans aucun contrôle de la carrière des personnels.

Par ailleurs, le Snalc qui a lancé le mouvement contre la Réforme du lycée, s’associe à la

journée de grève du 17 juin prochain et s’indigne du fait que dans certains établissements, on ait demandé aux professeurs s’ils faisaient ou non grève, ce qui est illégal.

De fait, les causes de mécontentement au sein du personnel enseignant sont multiples :

1/ – Des politiques gouvernementales qui se succèdent et ne cessent d’empiler des réponses désastreuses qui ne font que niveler par le bas.

– L’augmentation de tâches et réunions inutiles.

– La dégradation des conditions de travail avec la hausse des incivilités voire des

agressions verbales ou physiques contre les professeurs et un Code de l’Education qui

limite au maximum les sanctions.

2/ Les conclusions sont faciles à tirer :

– Paupérisation du métier d’enseignant : les professeurs français sont parmi les moins

payés et respectés parmi les pays de l’OCDE.

– Un manque voire une absence totale de soutien de la part de la hiérarchie vis-à-vis des

enseignants face aux conflits qui peuvent les opposer aux élèves ou aux parents dans de

nombreux établissements.

– Et un mal-être croissant au sein de cette profession qui n’attire plus beaucoup de

candidats, ce qui explique le nombre de postes non pourvus et le recours accru aux

contractuels comme bouées de sauvetage (c’est-à-dire des personnels peu ou non

formés et dont le niveau n’a pas été validé par un concours, ce qui montre le peu

d’estime de nos dirigeants pour les professeurs que l’on peut remplacer aisément.)

Concernant plus particulièrement le mouvement intra, dans l’académie, le Snalc Paris

déplore un mouvement de plus en plus contraint, avec de moins en moins de collègues qui obtiennent satisfaction.

En effet, la Réforme du lycée qui entraîne une diminution des postes et à l’inverse la hausse des mesures de carte scolaire, des postes bloqués ( postes berceaux ; postes SPEA), ainsi que le PPCR qui ralentit l’accès aux échelons les plus élevés, contribuent à paralyser le mouvement intra.

De plus, le Snalc observe un traitement très inégal des agrégés selon les académies. Dans

certaines académies, les agrégés bénéficient d’un bonus plus important pour l’obtention

d’un lycée. Le Snalc ne comprend pas non plus la baisse de points accordés aux familles avec enfants. Sans oublier le peu de reconnaissance pour les TZR !

Il serait juste de leur accorder une bonification de points sur voeux établissement, ainsi

qu’une bonification supplémentaire, lorsque ces TZR sont sur la ZR depuis plus de 5 ans.

 

Merci de votre écoute.

L’équipe du Snalc Paris.