Compte-rendu du GT postes spécifiques académiques – Le 10/05/2019

Compte-rendu du GT postes spécifiques académiques – Le 10/05/2019

Postes SPEA

Mme Dehez(SNES) regrette que les avis n’ont pas pu être tous rassemblés ; où est l’équité en ce cas ? Surtout que, en absence d’avis, l’avis était « par défaut favorable », tandis que d’autres avaient « défavorables ». Cela ne semble pas juste.

Les candidats ont-ils été tous reçus ? Il semble bien que non. De même pour l’équité de traitement.

Impression de copié-collé dans les avis trop souvent.

On regrette que les postes SPEA en écoles d’art, comme à Estienne, soient gelés en attendant de passer prochainement SPEN.

Dans certaines disciplines, l’avis n’est pas conforme aux procédures avec du « très favorable », alors qu’ils devaient s’arrêter à « favorables ».

Un recrutement direct par les chefs d’établissement se met en place ; mieux vaut être jeune, dynamique, investi, prêt à faire des heures sup et ne pas annoncer un projet d’enfants (comme dans le privé finalement)

Des candidats se forment, passent les certifications, mais les postes sont en fait réservés aux seuls candidats pressentis.

Certains postes SPEA sont trop spécifiques, à seule fin semble-t-il d’en réserver l’accès à UN candidat bien précis : exemple un poste AROT (arts du théâtre) pour lequel il faut « parler allemand couramment ».

Le SNALC ne peut que déplorer également l’absence d’équité dans le traitement des dossiers, de transparence dans l’attribution des postes et le jeu de brouillage des pistes volontaires dans la définition des fiches de postes.

  1. ROUSSE, de la CGT, est préoccupé par la multiplication des postes spécifiques, « qui devraient être strictement réservés à des besoins bien précis et non pas être une façon de contourner le mouvement barémé. »
  2. Connétable, FO, renchérit : « On est totalement opposés chez FO à ce type de mouvement, de façon générique. On y constate des situations assez abracadabrantes, comme postuler sur des postes spécifiques qui n’existent plus (puisqu’ils vont devenir SPEN) ou des postes déjà pourvus en amont (candidats déjà en place) ».

A l’inverse, le SNALC n’est pas opposé par principe à l’existence des postes spécifiques, mais demande à ce qu’en soient revues l’attribution, les procédures, la publication et que chacun puisse légitimement y prétendre au sein d’une candidature simplifiée.

En résumé, ces postes seraient le règne de tous les passe-droits et arrangements individuels, au bon vouloir des chefs d’établissement ou des inspecteurs.

 

  1. ERNEWEIN répond:

1) Les entretiens avec l’inspection n’ont pas de caractère obligatoire pour émettre un avis .

2) La procédure en ligne n’est pas un outil parfait ; il mérite d’être amélioré (acquiescement de MM DROGO et MALRIC, chefs de services)

3) Il ironise sur « beau, dynamique et souple » : où cela a-t-il été écrit ou dit ?

4) La part des postes profilés n’est pas en augmentation sensible et répondent à de réels besoins spécifiques. Le mouvement intra général n’est pas menacé dans ses équilibres.

5) Les postes profilés sont une manière de « protéger l’enseignant » pour qu’il sache précisément à quoi s’attendre et n’ait pas de mauvaise surprise sur la réalité de son travail. Il faut s’assurer que ses compétences correspondent vraiment aux attendus.

6) Le fait d’offrir des postes 2a, 2b et 3 est une particularité parisienne, avec peut-être un autre exemple sur Aix-Marseille.

Mme CHANIEZ,doyenne de l’inspection, souhaite bien sûr un entretien pour chacun des postulants et souhaiterait ne voir que des postes de niveau 3 (tout à fait spécifiques et ne dépendant que de l’accord de l’inspection). Il y a eu des entretiens téléphoniques et par SKYPE.

Mme Dehezfait la proposition d’indiquer UN JOUR DE RECEPTION des candidats, par exemple à l’occasion des journées Portes Ouvertes des établissements.

Ce d’autant que, dans certaines fiches de postes, « la visite de l’établissement est obligatoire ».

Mme Lucas, de la DPE, propose de n’examiner que les candidats dont la candidature est recevable, mais un débat s’élève sur les conditions de non-recevabilité et pourquoi elles ne sont pas indiquées clairement. Notamment pour les nouveaux entrants dans l’Académie, le dossier devait être transmis par Iprof ET PAR MAIL. Cela était bien précisé sur Iprof et sur SIAM. Plusieurs candidats n’ont pas doublé leur dossier…

Une proposition est faite par les syndicats de GARDER EN MEMOIRE LE DOSSIER DES CANDIDATS d’une année sur l’autre, pour ne pas avoir à le refaire intégralement, perte de temps et d’énergie et une manière de décourager beaucoup de candidats, dont les demandes et les qualifications n’évoluent guère d’une année à l’autre.

Il fallait bien sûr n’omettre AUCUNE PIECE au dossier, comme par exemple la Lettre de motivation ; son absence entraînait l’annulation de la candidature.

L’enseignement qui ressort de ce débat est le point central de ces candidatures :

Respecter absolument le formalisme demandé ; la moindre erreur rend la candidature irrecevable.Point qui se reproduira pour les dossiers d’accès à la classe exceptionnelle.

Les commissaires paritaires Charles AMMIRATI et Florence JAAFOURI.