Déclaration liminaire CAPA d’installation des agrégés : le 16 janvier 2019.

Monsieur le Directeur de l’Académie, Monsieur le chef de division du personnel, Mesdames et Messieurs chef(f)es de bureau, Mesdames et messieurs IA-IPR, chers collègues,

 

 

Si nous déplorons les changements de calendrier qui ne permettent pas toujours de préparer sereinement les CAPA, le SNALC PARIS continue sa défense des collègues, notamment des agrégés particulièrement lésés par le PPCR.

 

Nous soulignons les injustices suivantes :

 

1/ Les collègues en milieu de carrière qui n’ont plus de RV de carrière sauf le dernier ( pour voir s’ils pourront obtenir la classe exceptionnelle) et ceux qui n’ont pas été inspectés depuis des lustres ( souvent 10 ans) ne devraient pas être lésés par le nouveau dispositif ( PPCR). Ne faudrait-il pas proposer comme auparavant un entretien en plus pour les collègues ( non inspectés depuis 10 ans) qui le demanderaient pour avoir au moins un conseil formation ou carrière avant le 4 ème RV ?

 

 

2/Pour la HC, les avis diffèrent beaucoup selon les disciplines et les quotas. De plus, le SNALC souhaite qu’un certain calibrage des avis permette une évaluation plus équitable des collègues. On s’aperçoit que certains chefs d’établissement ont une rhétorique cicéronienne, alors que d’autres ont une écriture pour le moins minimaliste.

 

 

3/ Quant à la classe exceptionnelle, beaucoup de collègues ayant exercé en zone difficile ne verront pas leur engagement retenu, parce que leurs établissements n’étaient pas étiquetés alors REP ou REP +.  Le SNALC réclame que les années passées en éducation prioritaire soient comptabilisées depuis leur création.(1982)

De même, il faudrait élargir la liste des missions éligibles ou revoir les durées pour rendre plus juste le vivier 1. Pourquoi ne pas considérer la mission des TZR, parmi d’autres pistes à explorer ?

 

4/ Enfin, le SNALC voudrait évoquer la question des postes spécifiques : peut-elle faire l’objet du dernier RV de carrière ? N’y aura-t-il pas une discrimination par l’âge, les collègues étant devenus trop vieux pour accéder à un poste spécifique, et par conséquent bloqués par leur ancienneté à tous niveaux : pas de nouveau poste, pas d’espoir pour la classe exceptionnelle ?

Ici la transparence est nécessaire pour faire accepter et comprendre les décisions de carrière de l’Administration.

 

En somme, le Snalc Paris  demande à ce que les règles et procédures soient toujours plus transparentes et accessibles. Il défend la qualité de l’enseignement et la valeur professionnelle des collègues souvent désespérés par le peu de perspectives de carrière proposées et le silence de la hiérarchie.

 

L’accès à la classe exceptionnelle semble organisé comme une course d’obstacles infranchissables et les critères de choix ne sont pas encore bien connus et reconnus. Nombre de collègues restent étonnés de n’être pas éligibles au premier vivier malgré une carrière riche en engagements divers, en éducation prioritaire, accompagnement de collègues, tutorat, enseignement partiel ou total en BTS mais sans arrêté d’affectation en BTS (ou SPEA) : la classe exceptionnelle est la porte ouverte à de nombreuses déceptions, plus qu’à la reconnaissance méritée de certains parcours qui ont parfois la « chance » de faire un sans-faute. Quid d’un collègue qui aurait enseigné 7 ans et non 8 en éducation prioritaire, serait-il moins valable, moins méritant ? De collègues qui se donnent de toute leur âme dans des lycées classiques aux classes chargées et aux élèves exigeants, doivent-ils se contenter de la portion congrue des 20% et ne pas voir leur dévouement reconnu ? De ce fait la classe exceptionnelle fait figure de loterie pour beaucoup et cette impression n’est pas favorable à aux notions d’équité et de mérite qui sont chères au corps enseignant.

 

En vous remerciant pour votre attention.

 

 

Fabienne Leloup et Charles Ammirati, commissaires paritaires académiques.