Monsieur le Recteur, Monsieur le DRH, Monsieur le DRH adjoint, Mesdames et Messieurs les Inspecteurs, Mesdames et messieurs les chefs de bureau, membres de la FPMA, chers collègues,
En préambule, nous remercions le travail effectué par David Malric, Sylvie Lucas et tout le personnel administratif.
Le Snalc a pris connaissance du projet de mouvement intra 2017 et constate que le mouvement est de plus en plus contraint, pour ne pas dire « grippé ». Entre les postes berceaux, les mesures de carte scolaire, les préconisations médicales de plus en plus fréquentes dans une académie vieillissante, et où les conditions de travail se dégradent, les postes gelés sur des chaires spécifiques font de ce mouvement, un oxymore significatif, une « explosante-fixe » qui, malheureusement n’a rien de surréaliste, mais demeure très réaliste.
Sans oublier les TZR, condamnés à errer d’établissement en établissement, au moins pendant dix ans ! Les collègues qui vont se retrouver en Rep, alors qu’ils ne l’ont pas demandé. Et ceux qui ont postulé en Rep +, et n’y seront pas affectés.
Pour le Snalc-Fgaf, il y a dans la situation actuelle, le constat d’un échec, celui d’une politique éducative menée par une gestion essentiellement comptable, sans prospective. Pas de tableau prévisionnel par disciplines et pyramides d’âges ; pas d’anticipation concernant les départs en retraite. De 2017 à 2032, le renouvellement des professeurs va se réaliser de manière tendue du fait du papy boom. C’est de l’inédit et nous entrons cette fois dans les classes d’âges pléthoriques. Les effectifs à remplacer sont très importants alors que les attentes d’une évolution professionnelle se font plus fortes dans la tranche d’âge des 35-50 ans. Par ailleurs, l’allongement des carrières rend fort pénibles les dernières années et l’on constate que les professeurs préfèrent pour l’instant amputer leur pension des dernières meilleures années plutôt que d’atteindre leur pension à taux plein.
A 5% de marge d’erreur près, tel est le dilemme démographique dans l’enseignement public pour les 10 à 15 ans qui viennent et qui fait que les doubles concours annuels ne suffiront pas à renouveler un nombre de professeurs suffisant. Dans le 2nd degré public, voilà à peu près les effectifs : 45 à 49 ans : 65.000 ; 50 à 54 ans : 52.000 ; 55 à 59 ans: 46.000 ; 60 à 64 ans : 50.000
Dans le 1er degré public, se pose la même question: 45 à 49 ans: 52.000 50 à 54 ans : 45.000 55 à 59 ans: 48.000 60 à 64 ans : 22.000
On a donc une grande problématique du recrutement à venir dans le 2nd degré alors que c’est le niveau qui a le plus souffert de la politique de réformes ces dernières années avec une augmentation des désirs de seconde carrière chez les profs de collège notamment. Le premier degré va être mis sous pression du fait de la difficulté à devoir dédoubler des classes en REP et REP +.
Les réelles difficultés de recrutement vont survenir à partir de 2022.
- Comment accroître les recrutements sans « brader » le niveau du concours ?
- Comment réaliser la refonte des Ressources Humaines dans ce contexte de tension sur les recrutements ?
- Comment satisfaire les professeurs dans leurs mutations alors que tant d’académies vont connaître des situations de déficits ?
Le Snalc, syndicat apolitique, indépendant et humaniste, condamne des orientations éducatives, lorsqu’il les estime néfastes au bon fonctionnement du système, décourageantes pour les professeurs, et duplices par rapport aux élèves.
Ce positionnement humaniste, cette véritable gestion des ressources humaines, le Snalc l’attend des personnels administratifs du Rectorat, mais surtout du Ministère.
F. Leloup, Vice-Présidente du Snalc Paris