Pourquoi j’ai adhéré au SNALC

J’ai été syndiquée dans un des grands syndicats pendant près de vingt ans. Je l’avais rejoint car, me disait-on, c’était le syndicat engagé, représentatif, proche des enseignants et qui les défendait. Pendant tout le temps que j’en étais membre, mon militantisme se limitait à voter pour sa liste et à payer les cotisations, je recevais régulièrement sa revue.

Je n’ai jamais été invitée à un congrès, à un séminaire ni à une réunion syndicale. Du fait que je changeais d’école tous les ans, je suis passée par plusieurs établissements où j’ai croisé certains de ses responsables. Lorsqu’une réunion syndicale était convoquée, je faisais tout pour y assister mais, à chaque fois, je ressentais un malaise : les réunions étaient présidées par des collègues « très, très importants », comme des « stars ».
Aux réunions syndicales, je me sentais comme un cheveu sur la soupe, j’avais l’impression de ne pas être à ma place.
Mais je me disais que « les stars » n’étaient que des imposteurs qui ne respectaient pas la ligne du syndicat, c’est pour cela que je suis restée aussi longtemps dans ce syndicat. Une année, j’ai eu un sérieux problème avec mon chef d’établissement. Quand j’ai contacté à plusieurs reprises le syndicat par téléphone et par courrier, à ma grande surprise, il a fait la sourde oreille.
Un jour, j’étais accroupie, presque à genoux, pour accéder à mon casier, et le responsable de ce syndicat qui était à côté de moi m’a dit : » Voyez-vous ! Vous êtes au bas de l’échelle sociale, moi, je suis là, tout en haut, au sommet ! » Ce jour-là j’ai décidé de quitter le syndicat.
Un ou deux ans auparavant, je recevais de temps en temps du courrier du SNALC m’informant de ma situation administrative. Je lisais parfois sa revue que je trouvais en salle des professeurs. Je décidai un jour de prendre contact avec le SNALC. On m’avait déjà dit qu’il était proche de la « droite décomplexée » et de « l’extrême droite ». Je me suis rendu au bureau parisien du SNALC pour me rendre compte par moi-même. Sur place, j’ai trouvé des « gens normaux ». Lorsque je leur ai soumis mes voeux pour le mouvement intra-académique, ils ne m’ont pas fait croire au « Père Noël », ils m’ont dressé un tableau objectif de mes possibilités.
Je suis retournée au siège du SNALC lors d’une réunion en présence de ses responsables; j’y suis allé aussi pour déceler des indices de tout ce qu’on m’avait dit auparavant. Là, j’ai trouvé des cadres compétents, engagés, qui connaissaient parfaitement le monde de l’éducation, en plus d’être des personnes accessibles.